Breakout sessions

Les séances de débat (Breakout sessions) sont devenues une caractéristique populaire des congrès passés. Elles donnent l’occasion aux membres de partager leurs intérêts particuliers qui ne sont pas nécessairement liés au thème du congrès. Cette année, 22 membres de l’AIC ont été sélectionné.e.s pour partager des recherches critiques, de nouvelles technologies, des travaux récents, de nouvelles initiatives, des publications actuelles, des événements de conservation, ou d’autres sujets tels que l’action communautaire, les initiatives sociales, et/ou des réflexions sur les années passées d’isolement pandémique.

Jana Bednarkova Kenney

(USA/France)

Titre de la conférence: « Stratégie gagnantes – Comment créer un événement international de céramique réussi »

Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de mieux promouvoir le travail de la céramique, notamment en créant de nouvelles opportunités pour exposer et partager cet art avec le public. Dans sa présentation, Jana Kenney s’appuie sur son expérience de la première Foire d’art de la céramique contemporaine à Paris et se concentre sur l’idée et le processus de création de nouveaux lieux d’exposition « à partir de zéro », pour des artistes individuels comme pour des institutions de renom.

Andrew Burton

(Royaume-Uni)

Titre de la conférence: « Travaux récents au European Ceramics Work Centre »

Lors d’une résidence au European Ceramics Work Centre aux Pays-Bas à l’été 2021, Andrew Burton s’est inspiré de son expérience et du paysage à l’étranger, ainsi que des forces géomorphiques qui façonnent un paysage plus familier – le nord de l’Angleterre Dans son travail, il cherche à trouver des résonances entre l’argile et les paysages terrestres que nous habitons.

Ray Chen

(USA)

Titre de la conférence: « Technologie hybride – Tendances et réalité virtuelle immersive »

La technologie transforme notre monde et ses influences s’infiltrent dans les pratiques artistiques quotidiennes, numérisées pour des raisons de commodité et d’accessibilité. Les expositions virtuelles ont été peu utilisées par les galeries et les musées. Aujourd’hui, une nouvelle expérience collective, cultivée pendant la pandémie, émerge grâce aux plateformes d’exposition en ligne. La 50ème exposition AIC des membres artistes d’Amérique du Nord, « The Age of Influence », est la dernière exposition en ligne visuelle et technologique, un projet combinant la technologie hybride contemporaine avec l’affichage virtuel pour enrichir l’expérience esthétique dans la réalité.

Viviane Diehl

(Brésil)

Titre de la conférence: « L’art et la vie: Art céramique, expérience esthétique, connaissance et défis environnementaux »

Dans le contexte de l’art céramique, l’expérience esthétique, la forme et le contenu sont indissociables et ont la capacité d’affecter et de transformer les personnes concernées. Cet exposé présente des récits artistiques en céramique qui se répercutent sur le processus créatif inventif, les concepts impliqués, les technologies et les matérialités pour déclencher l’expérience esthétique, produisant des sens et des significations qui émergent de l’art contemporain dans le sud du Brésil pour la production de connaissances. L’art et la vie sont discutés à travers le langage de l’art céramique contemporain dans la série « Forêts ».

Isabel Fernández del Moral

(Espagne)

Titre de la conférence: « Transgressions. Céramique contemporaine. Nouvelle collection du Musée du Design de Barcelone »

Au cours de l’été 2022, le Musée du design de Barcelone exposera sa nouvelle collection de céramique contemporaine. Elle vient compléter les œuvres existantes, avec plus de mille pièces et 230 artistes représentés. L’exposition se concentrera sur un moment créatif de contrastes, de critique et de réflexion sur des questions d’actualité, où les transgressions matérielles, techniques et conceptuelles deviennent évidentes. Dans tous les cas, la création est orientée vers la maîtrise de la matière et la transmission d’une forte charge conceptuelle.

Karin Flurer-Brünger

(Allemagne)

Titre de la conférence: « Mes céramiques issues d’un four à charbon »

Dans le sud-ouest de l’Allemagne, il existe depuis des siècles une tradition de fabrication de charbon de bois dans un four à charbon de bois.
Depuis quelques années, les œuvres des céramistes peuvent être placées au centre du four, protégées par des cages. Celles-ci sont exposées aux braises et à la fumée pendant 10 jours. Cela crée un lustre fascinant sur leurs surfaces. Dans cet exposé, Karin Flurer-Brünger présente cette pratique de cuisson rare et dévoile les œuvres qui en sont issues.

Patricia Glave

(Suisse)

Titre de la conférence: « Le statut de l’artiste visuel et sa reconnaissance »

La situation de crise provoquée par le Covid 19 a mis en évidence ce qui est depuis longtemps un problème récurrent pour nous tous : l’absence de rémunération ou de salaire pour une partie importante du travail effectué. Cette situation de précarité accrue, due à Covid-19, a mis encore plus en évidence la triste réalité de l’absence de statut et du manque de reconnaissance sociale et intellectuelle de la profession d’artiste visuel. Visarte Vaud, une association indépendante d’artistes, d’architectes et de curateurs, a reçu un soutien financier de la Suisse, pour travailler sur le statut de l’artiste à travers une approche sur 3 fronts.

Martin Harman

(Royaume-Uni)

Titre de la conférence: « Explorer le potentiel d’une galerie virtuelle »

Dans cette présentation, Martin Harman partage son expérience de la création de son propre espace de galerie virtuelle. Au fur et à mesure que nous avons connu les fermetures de Covid, l’art s’est progressivement déplacé en ligne. Pendant ce temps, les innovations technologiques ont créé de nouvelles opportunités pour les artistes et leur travail d’être vus. Alors que les expositions d’art ont pour statut d’être montrées dans le monde physique, les artistes peuvent maintenant créer leur propre espace de galerie virtuelle pour montrer leur art à un public sans l’acceptation d’une autre partie ou d’un bâtiment physique et les coûts associés.

Wen-Hsi Harman

(Royaume-Uni)

Titre de la conférence: « Drawn by Stones »

Drawn by stones est une exposition itinérante en Australie organisée par Bridie Moran, qui travaille au 4A Centre for Contemporary Asian Art de Sydney. Des artistes travaillant l’argile ont été invités d’Australie, de Hong Kong et de Taïwan à explorer le concept de « nation » avec l’histoire, les terres volées, la souveraineté indigène et l’identité nationale. À l’aide de l’ancienne carte de la British Library, Wen-Hsi Harman s’est interrogée sur la raison d’être de la cartographie du territoire d’autrui. Cartographier la terre d’autrui signifie-t-il cartographier la culture d’autrui ? En traduisant la cartographie comme une étude de géographie humaine des matériaux (porcelaine, émail, lustre d’or), elle a créé deux œuvres en porcelaine pour l’exposition : Theory of Land (théorie de la terre) et Territory (territoire).

Agnès Husz

(Japon)

Titre de la conférence: « La douloureuse piste forcée qui a ouvert la porte à de nouvelles possibilités »

Quelle a été la voie forcée douloureuse qui a ouvert la porte à de nouvelles possibilités ? À travers sa propre histoire, Agnès Husz veut montrer comment elle a tiré profit d’une situation angoissante. Il y a trois ans, il n’était pas si naturel pour nous de nous sentir à l’aise dans l’espace numérique pour montrer notre travail dans des expositions en ligne. Aujourd’hui, il est de plus en plus courant que les médias numériques fassent partie de la boîte à outils de toutes les branches de l’art. Dans sa présentation, Agnès Husz montre pourquoi et comment elle a commencé à utiliser les médias numériques dans son projet lancé en 2019 pendant la pandémie de Covid-19, et comment elle travaille à faire grandir ce projet encore plus globalement aujourd’hui.

Rashi Jain

(Inde)

Titre de la conférence: « Trouver la voie intérieure: Créer des passerelles vivantes entre tradition, spiritualité et pratique contemporaine de l’argile »

L’Inde, le pays de la terre cuite, des temples et d’une économie en pleine évolution: un melting-pot. En tant qu’individu, Rashi Jain fait partie de ce barattage et voit les traditions de l’argile se transformer sous ses yeux. Grâce à une vie riche en expériences personnelles et partagées, et à sa pratique continue de l’art et de l’enseignement, elle s’imprègne des méthodologies transmises par des générations de potiers traditionnels indiens, s’efforçant de devenir une « passerelle vivante » de l’héritage de l’argile.

Nelson LIM

(Singapour)

Titre de la conférence: « STILL »

STILL fait allusion à un état d’équilibre, où l’interaction continue entre l’ordre et le chaos produit créativité et transformation. Poursuivant ses explorations artistiques de l’argile à porcelaine avec divers matériaux, la série actuelle de Nelson se concentre sur les tissus comme support transitoire de l’engobe coloré avant la cuisson. Chaque pli conserve l’empreinte des textures délicates des tissus. Le terrain en porcelaine de chaque œuvre devient ainsi l’expression de son processus d' »ordre spontané », ou de la capacité de l’artiste à créer une harmonie à partir du hasard grâce à sa maîtrise du matériau et du processus.

Dr Christopher McHugh

(Royaume-Uni)

Titre de la conférence: « Repenser les figurines Made in Japan  à l’ère du COVID-19 et au-delà »

Cette présentation porte sur la découverte, dans le magasin d’une usine japonaise, d’une figurine en céramique inspirée du Docteur, une peinture réalisée en 1891 par Sir Luke Fildes. Cette figurine en céramique, commandée pour le marché américain, a été conçue et produite en série à Seto, au Japon, en 1974. La présentation retrace la trajectoire matérielle de cette œuvre, de la toile à la céramique, en discutant des processus de conception et de fabrication, et en donnant un aperçu de la dynamique culturelle qui a conduit à la production de cette figurine et d’autres au Japon. À une époque d’incertitude mondiale sans précédent, l’idéal d’héroïsme discret du soignant incarné par la figurine acquiert une nouvelle résonance et une nouvelle actualité, nous invitant à reconsidérer le rôle du passé dans le présent.

Heidi McKenzie

(Canada)

Titre de la conférence: « Briques en céramique: Archives et réalité augmentée »

L’exposition solo, Brick by Brick: Absence vs Présence, interroge la place de « l’autre » au cours des 110 ans d’histoire de l’une des usines de briques les plus prolifiques du Canada, aujourd’hui disparue, à Medicine Hat, en Alberta, I-XL. Le sujet est également lié aux nouvelles technologies, puisque Heidi McKenzie a travaillé avec des briques plus grandes que nature comme canevas pour des photographies d’archives, et a créé une réalité augmentée qui anime et questionne l’absence de travailleurs de couleur. Cette exposition présente également des dyptiques photographiques, des archives juxtaposées à des œuvres contemporaines, ainsi que deux tonnes de briques sculptées en une vague avec projection vidéo sur la surface de la vague.

Martin McWilliam

(Allemagne)

Titre de la conférence: « La forme contre le temps »

Dans le petit univers personnel de Martin McWilliam, il y a une réalité spatio-temporelle enfermée dans ces simples formes d’argile – la jarre et le bol comme formes archétypales. Quel changement culturel majeur cela a dû être lorsque les humains ont commencé à stocker et à partager la nourriture dans ces formes simples. Passant de la tentative de copier les œuvres qu’il aimait tant à l’idée d’elles et à toute la beauté et les défauts de l’argile, de l’eau et du feu, Martin McWilliam travaille maintenant à la re-présentation, plutôt qu’à l’imitation. Ses objets les plus récents se développent en couches géologiques, comme si elles étaient recouvertes de lave en mouvement : une métaphore dans le temps et l’espace.

Jane Perryman

(Royaune-Uni)

Titre de la conférence: « De la lumière à l’obscurité De l’obscurité à la lumière »

Le cycle lumière-obscurité de vingt-quatre heures est au cœur de la vie sur notre planète, contrôlant les rythmes circadiens des humains, des animaux et des plantes, connus sous le nom de chronobiologie. Au cours d’une année, pendant les lockdowns de la pandémie, à intervalles de deux semaines, Jane Perryman a recueilli des données pour documenter l’angle du lever et du coucher du soleil par rapport à l’horizon, le changement des heures de lumière du jour entre les solstices d’été et d’hiver, et l’angle du midi solaire. Ces structures fondées sur des règles sont incarnées dans une installation de céramiques, de textes, de poèmes et de sons qui explorent le concept universel du temps et le drame céleste qui soutient la vie sur terre.

Nicole Seisler

(USA)

Titre de la conférence: « Critique et accessible: Réimaginer l’enseignement de la céramique »

Le temps est venu de changer l’éducation. Aucun des problèmes systémiques de l’enseignement supérieur n’est nouveau, mais la pandémie a accru notre conscience de ces problèmes et l’urgence avec laquelle nous devons les affronter. Au printemps 2020, les moyens établis par lesquels nous enseignons, apprenons et nous connectons ont subi une fracture sismique. En repensant la manière dont l’enseignement de la céramique contemporaine peut être construit et dispensé et en concevant une série d’opportunités alternatives et accessibles pour les praticiens de s’engager dans le monde à travers l’argile, Nicole Seisler aborde dans sa présentation pourquoi et comment l’enseignement de la céramique peut être relancé.

Visnja Slavica Gabout

(Croatie)

Titre de la conférence: « Contemporary Ceramics and New Strategies »

Le livre Contemporary Ceramics and New Strategies est une vue d’ensemble de la céramique croate contemporaine et combine les résultats de plusieurs grandes expositions collectives de céramiques croates, réalisées en Croatie et à l’étranger. Il inclut également une douzaine d’expositions individuelles de céramistes d’art-chercheurs. Le livre, ainsi que son prédécesseur Ceramics and Contemporary Art, problématise la céramique contemporaine comme un médium et une partie égale de l’art contemporain, mais aussi comme une plateforme pour développer de nouvelles stratégies dans ce domaine artistique.

Mariel Tarela

(Argentine)

Titre de la conférence: « Histoires de Casira: un voyage dans le temps »

On peut atteindre Casira après un long voyage, en traversant des horizons hétérogènes. À 3600 mètres d’altitude, elle est proche du ciel et son air est ténu. Cinquante familles habitent le territoire, elles offrent de l’alcool et des feuilles de coca à la terre mère, Pachamama, pour transformer les montagnes en pots. Les pots de Casira incarnent la mémoire ; l’instantané, le lointain et les présomptions de futurs possibles émergent dans les parois délicates de ces pots. Les femmes potières élèvent leurs pièces à la main et les brûlent dans des fours avec les excréments secs des animaux qu’elles élèvent, soignent et mangent. Le soleil brise tout, sauf les pots. Les pluies entraînent les vestiges de la mémoire inca d’un pays à l’autre, conspirant contre les frontières. Les histoires touchantes et particulières que cette présentation rassemble mettent en lumière ce village de potiers unique et ses habitants.

Livre « Relatos sobre Casira » (espagnol)

Adil Writer

(Inde)

Titre de la conférence: « La grande pause »

Les années de fermeture ont été difficiles: les artistes étaient isolés socialement, certains vivaient loin de leur maison ou de leur studio, sans accès aux matériaux et aux installations, et « virevoltaient » dans un tourbillon où les décès et les comorbidités dominaient notre radar. Adil Writer nous encourage à regarder les aspects positifs de cette « grande pause »: les beautés naturelles qui sont revenues, mais aussi le changement des mentalités et l’exploration de différents médias artistiques. Dans sa présentation, Adil Writer tisse les histoires de plus de 25 membres de l’AIC originaires de pays d’Asie du Sud-Est, en montrant leurs œuvres pandémiques et post-pandémiques. Ces visuels et textes forts forment un chapitre fascinant sur l’amour à l’époque de la Covid.

Naho Yamashita

(Japon)

Titre de la conférence: « Introduction d’un programme d’étudiants internationaux à Ishoken (Centre de conception et de technologie céramiques de la ville de Tajimi, Japon) »

Ishoken est situé à Tajimi, le cœur de l’industrie de la céramique au Japon et la ville hôte du concours international de céramique Mino. Dans son exposé, Naho Yamashita présente les nouvelles activités d’échange international d’Ishoken. Le cours accueille actuellement 36 étudiants du monde entier, qui viennent à Ishoken pour explorer l’abondance de la culture céramique historique et nouvelle dans la région de Mino. Ces étudiants d’horizons divers se réunissent pour devenir la prochaine génération d’artistes céramistes en s’engageant auprès de personnes du monde entier.

Zhao Bin

(Chine)

Titre de la conférence: « Les formes du temps: Mes travaux avec la technique d’impression 3D de la céramique »

La céramique, matériau ancien, est aussi profondément influencée par le développement des techniques modernes. Par exemple, les logiciels de conception par ordinateur peuvent remplacer le dessin manuel original, et les lignes sont lisses, propres et nettes. La modélisation tridimensionnelle par ordinateur peut permettre de voir de manière plus intuitive la forme tridimensionnelle du produit. Les équipements d’impression directe 3D en céramique ont fait le saut dans l’ère numérique en sautant une série de modes de production traditionnels complexes tels que le formage manuel, le moulage et la coulée. Dans cet exposé, Zhao Bin présente ses œuvres récentes créées en combinant des techniques d’impression 3D artisanales et informatiques.